*Amai s’est installée à une table, l’âme nostalgique. Elle a déjà descendue une bonne quinzaine de verre qu’elle prend plaisir à regarder vide. Kerizzt, occupé à faire ses comptes, lui lance simplement quelques coups d’œil rapide, histoire de vérifier si elle ne roule pas sous la table (ça fait désordre).
Amai finit un nouveau verre et le dépose parmi les autres, avant d’en commander un autre. Méfiant, le barman lui demande si elle a de quoi payer (un sram ça ruse, mais ca n’aime pas se faire ruser).*
-J’ai vendu mon bouloute à la boucherie. Je peux boire toute la nuit.
*Le sourire malsain et peu habituel de la féca, décide le barman à la resservir. Il s’est aperçut qu’Amai, habituée à cacher le mauvais aspect de sa personnalité, ne le ressort que sous l’effet de l’alcool…
Deux (ou trois) verres plus tard, Amai garde avec difficulté l’équilibre sur son siège. Elle essaye de se tourner vers Kerizzt mais le bar tourne en même temps qu’elle. Elle laisse tomber son menton sur la table.
Pensant que s’est fini, le barman s’approche pour débarrasser la table.*
Soundain, Amai relève la tête et articule avec difficulté :*
-Tu t’rappelles d’mon arrivée ici ?
*Ne supportant pas les élucubrations de ses soifards, Kerizzt tente de s’échapper… Mais Amai se met à hurler, pour attirer l’attention de quelques soifards sur son récit :*
-TOURNÉE GÉNÉRALE !!
*Aussitôt après, elle se lance dans un récit qui semble interminable….*
(Pour une plus grande compréhension, voici la version littéraire du récit d’Amai) NDT
Issue d’une famille de gentils paysans fécas qui éprouvaient une passion pour les Bontariens, Amai avait été sollicitée de toute part pour en devenir une. Seulement, toutes ces années durant lesquelles sa famille avait tenté de lui inculquer « l’amour Bontarien » avait fait grandir en elle une pure haine contre ce peuple. Voulant fuir la pression de ses parents, Amai eu l’envie de visiter du pays.
Alors qu’elle se préparait à entrer dans la taverne d’Astrub, elle aperçue Sankrist, un bon ami à elle. Voyant qu’il arborait une magnifique paire d’ailes rouges, elle ne put retenir un sifflement d’admiration. Elle se rendit à Brâkmar en sa compagnie et il se proposa de lui présenter le « Milk Bar », afin de la faire boire en bonne compagnie. Sentant qu’elle allait décevoir ses bon-à-rien de parents elle accepta avec joie.
Avant d’entrer dans le bar, Sankrist la prévint qu’elle devait faire bonne impression. Il lui conseilla donc de baisser son décolleté. Obéissant naïvement à ses conseils, elle entra à sa suite dans le Milk Bar. Dès son entrée, elle sentit des effluves de bières, laitlaits alcoolisés et autres. De nombreux soifards étaient agglutinés autour d’une table, tantôt narrant leurs exploits, tantôt demandant du matériel aux autres….
Kerizzt, la voyant à l’entrée, vint à sa rencontre. Sa videuse étant occupée à boire de la bière bwork, il n’eu pas le choix. S’approchant de la jeune féca, il reconnu tout de suite la maladroite Amai qu’il avait connu autrefois.
-Ca y est ? Tu te décides à lendre visite ? Eh bien maintenant, dis bonjouls, Amai.
Amai obéit, mais sa petite voix ne couvrit pas celle des bruyants soifards. Elle recommença, ayant pour seul succès quelques têtes qui se tournaient vers elle sans la voir.
Kerizzt lui proposa donc de s’asseoir à une table pour boire un verre. La seule façon pour Amai, de gagner en assurance fut de boire une, puis deux, puis trois, puis […] Verres.
Elle écoutait avec attention les habitués et leurs jargons de professionnel. Certains étaient si étranges qu’elle révisa mentalement les quelques sorts de protection qu’elle connaissait.
L’un des soifards lança une remarque qui la fit sourire et elle en fit une à son tour.
Le silence se fit cette fois-ci dans le Milk Bar. Ils se tournèrent lentement dans la direction de la petite voix. Mal à l’aise, Amai attendit la suite.
-Qui tu es toi ?
Il s’agissait de la personne ayant émit la remarque.
-Eh bien…. Vous ne me connaissez pas, mais vous écoutant depuis tout à l’heure, je commence à vous connaitre.
Sa réponse fit rire l’habitué qui la rejoint à sa table. Voyant qu’il se collait à elle, elle tenta une esquive par-dessous la table, à quatre pattes. Elle se fit rapidement arrêter par un petit enutrof (c’est un pléonasme là.). Un sourire pervers se dessina sur le visage de celui-ci. Dans cette position, Amai dévoilait une partie de son anatomie qui fit baver le dit enutrof.
Le dieu Féca avait compensé la petite taille d’Amai par une poitrine généreuse. (Quelle idée)
Après cette rencontre, Amai se rappelait avoir beaucoup bu… Elle s’était réveillée nue dans les toilettes du bar, se souvenait d’une ecaflip qui lui faisait du gringue, elle avait subie plusieurs tentatives de viol… Et portait sur son dos deux preuves irréfutables qu’elle allait taper du bontarien…
Son retour à la maison était inévitable.
Ses parents guettaient son arrivée depuis la fenêtre, et voyant (ils ont l’œil) qu’elle essayait de cacher ses petites ailes, ils se précipitèrent vers elle pour la féliciter. Seulement, la couleur de ses ailes n’était pas la couleur attendue… et « un avenir bontarien si prometteur » fut transformé en « une petite chance d’en faire quelque chose si elle devient paysanne elle aussi ».
C’est par cette décision parentale qu’Amai se voit dans l’obligation de ne rejoindre le Milk Bar que la nuit, fatiguée par une trop longue journée aux champs...
*Après un silence, qui lui permit de remarquer que les effets de l’alcool commençaient à disparaitre, Amai regarde autour d’elle. Les soifards sont tous occupés à autre chose*
-BANDE D’ALCOOLIQUES !! EST-CE QUE SEULEMENT L’UN D’ENTRE VOUS A ECOUTÉ MON HISTOIRE ??????
*lança t’elle en reprenant un verre.*